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Avancée à reculons

Publié le par Morgane L

Octobre en T-shirt. Un air de jeux, une aire de juxtaposition. La musique ambiance l’atmosphère d’une touche électrifiante. Tant pis pour le participe présent, de toute manière nous vivons le futur, autant s’accorder dans l’acceptation de ce qui n’existe pas encore, mais déjà maintenant. Je cherche une Dolorean sur « leboncoin », en vain… S’il n’y a plus qu’une continuité de ruptures, le seul moyen de rompre avec le réel est d’enchainer les situations. Courir, sourire, acheter, manger, sortir, lire, écouter, danser, écrire. Dormir, oui, mais pas assez. Les aventures humaines s’enchaînent en effet, nombreuses et intenses, si bien que le temps défile plus vite que ce qui est nécessaire à la mémoire pour imprimer les images et leurs souvenirs durablement. Les uns, les autres, moi-même, oublions un flot de savoirs et d’expériences dans le brassage des informations indénombrables. A moins de parvenir à se poser. Être statique et décrocher du mouvement, quelques minutes seulement, afin de percevoir les choses qui nous arrivent, les phénomènes que l’on crée. L’impact direct de cette traversée du monde, et qui explique la place que l’on occupe à ce moment précis. Qui, pourquoi, où. L’anthropologie est ruinée depuis la fin des questions existentielles. La seule question qui perdure est le comment. Mathématiquement, on s’approche de la fin, le tout est de savoir comment. Peut-être est-ce l’une des raisons pour lesquelles la technique et sa technologie investissent chaque domaine de l’existence des individus. PC, Box, Mac, Smartphone, Wifi, Ipod, Techno, Reflex, numériques… Le désenchantement a tant détruit l’idée du pourquoi, que l’intérêt s’est dévié vers la question du comment, histoire que n’implose pas la bulle d’instinct de survie. Comprenne qui voudra…

Que déterminer face au constat suivant : la valeur de nos actions est plus faible que celles de leurs images, plus basse que la valeur de leurs retransmissions. Plonger dans les interfaces électroniques et trouver dans ce jeu de l’apparence le sel pour que les vies aient un sens, même si ce jeu est autant impermanent que le reflet du soleil sur un océan mouvementé ? Ou décider de lutter pour que les actes se réapproprient leur valeur propre, le résultat qui en découle. La force de l’impact. Un tsunami, deux options : le fric qu’engendrent les médias à propos de cette actu – à l’échelle mondiale, ou la misère créée par le phénomène climatique ainsi que la richesse des moyens humains mis en œuvre pour combattre cette misère ? Deux perceptions, deux courants qui font contresens, sachant que le monde spectaculaire à d’ores et déjà gagner la partie. Les sursauts d’humains ne font pas vraiment couler l’encre des journaux à sensations… Ne reste qu’à filer le plus vite possible, afin de trouver une bouche d’aération et s’y engouffrer, le temps d’aspirer son jus. Puis foutre le camp, continuellement.

Avancée à reculons
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